49eme congrès de la CGT à Nantes...

Publié le par cgt-dalkia-atlantique















L'avenir de la CGT en débat à Nantes

 

Le 49ème congrès de la CGT s'ouvre à Nantes pour cinq jours.

Un millier de délégués se réunissent jusqu'à vendredi à Nantes pour le 49e congrès de la CGT

Dans son discours d'ouverture lundi, Bernard Thibault, secrétaire général depuis 10 ans, défendra sa stratégie de compromis et tentera de répondre à des militants qui doutent parfois de cette orientation.

Il devrait toutefois être réélu à la tête de la première centrale syndicale de France qui doit s'implanter dans le privé et séduire les jeunes.

Ce 49e congrès national de la CGT se tient en présence d'un millier de délégués représentant 21.000 sections syndicales. Il doit se conclure par l'élection d'une nouvelle direction, qui sera réduite de 12 à 8 membres. A 50 ans, Bernard Thibault brigue un quatrième et, sans doute, dernier mandat après presque dix ans à la tête de la CGT.

Bernard Thibault s'attend à des résistances mais une offensive de grande ampleur semble exclue. Pour la première fois, Bernard Thibault et son orientation politique sont ouvertement contestés par un collectif de communistes orthodoxes et de militants d'extrême gauche, "Où va la CGT", formé derrière le responsable de la fédération de la métallurgie du Nord-Pas-de-Calais, Jean-Pierre Delannoy.

Si celui-ci se présente contre le secrétaire général sortant, sa candidature n'est que symbolique, faute de satisfaire aux exigences statutaires. Les opposants reprochent à la direction de ne pas être assez proche de la base, lors des luttes, notamment à l'usine Continental de Clairoix.

Le vote sur le rapport d'activité, lundi, permettra de jauger l'ampleur des résistances internes à la mutation engagée.

Outre le renouvellement des cadres, l'un des principaux défis du congrès sera de chercher à élargir la base du syndicat, surtout dans des secteurs comme les services, où la CGT peine à s'implanter, alors que ses bastions industriels traditionnels subissent la crise de plein fouet.

Les adversaires de la CGT soulignent que la centrale n'a pu empêcher une "régression sociale sans précédent" depuis 2007.

L'unité intersyndicale sera sur la sellette, les syndicats n'ayant pu trouver de débouchés aux manifestations massives du premier semestre. Bernard Thibault propose, lui, de persévérer. Les conflits sociaux durs du printemps ont aussi révélé l'impatience d'une partie des troupes à l'égard des états-majors. "Il faut qu'enfin nous traitions cette question du rapport de la base avec la direction confédérale, parce que tout le monde se la pose", affirme Daniel  Sanchez, membre du Bureau confédéral.

La direction propose de revaloriser le rôle des syndicats territoriaux  plutôt que des syndicats d'entreprise, une idée loin de faire l'unanimité.

Pour preuve de l'efficacité de sa stratégie, le secrétaire général met en exergue la performance (33,8%) des élections prud'homales de fin 2008, où la CGT, après une érosion régulière, a de nouveau creusé l'écart avec ses poursuivants. Afin de conforter le succès de cette orientation, le numéro un compte sur la refonte des règles de la négociation sociale en 2008, qui renforce l'influence des syndicats les plus importants.

La CGT est le premier syndicat français en terme de résultat aux élections  professionnelles. Mais, avec  654.500 adhérents, elle se trouve derrière la CFDT en matière d'effectifs  revendiqués (814.000) et stagne, loin du million visé en 2003.

 

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